AIDA SOCK: RETOUR SUR LE PARCOURS PASSIONNANT D'UNE FUTURE DIVA DE LA WORLD MUSIQUE
- Z@HRA
- 19 mai 2017
- 10 min de lecture

Appelée parfois Melanin Goddess (la déesse de la mélanine), chanteuse, mannequin et actrice, Aida SOCK est un pur produit du XXIème siècle. Touche à tout, elle est d’une maturité à dépasser les jeunes de son âge. Née au Niger le 27 Février 1988, Aida a cependant passé son enfance au Sénégal jusqu’à l’obtention du bac en 2006 pour continuer son aventure scolaire aux USA où elle est graduée en business international. Elle revient au Sénégal après sa graduation pour se donner à 100% à la musique qui est une très grande passion. Selon elle, <<Aida, c’est la musique>>, une manière de déclarer son amour pour la musique. Lancée d’une certaine manière par la grande émission musicale <<THE VOICE AFRIQUE FRANCOPHONE>> qui a eu lieu en Afrique du Sud, Aida qui est aussi une féministe avérée est revenue plus forte après son élimination aux battles. Déçue, mais cette aventure a pu lui confirmer le talent qu’elle espérait avoir pour se lancer dans la musique. Quatre (04) covers qui passent sur nos chaines de télévisions, des participations aux concerts de quelques artistes comme Daara-J family, ceci n’est que le début d’une grande carrière pour cette jeune fille. Mais Aida Sock a aussi d’autres cordes à son arc. Suivons la suite de l’interview pour découvrir qui est cette fille joviale, pleine de vie et ambitieuse par dessus tout.
Présentation
Je m’appelle Aida Sock, je suis née le 27 Février 1988 au Niger grâce à mon père qui travaillait pour les Nations Unies. Mais nous sommes revenus quand j’étais encore petite et j’ai suivi mon cursus scolaire ici au Sénégal jusqu’à l’obtention du baccalauréat en 2006 au lycée Jean Mermoz. Je suis ensuite partie en Floride aux USA pour continuer mes études jusqu’au niveau du Bachelor en business international. Après ma graduation, je suis revenue à Dakar en 2013 pour rester avec la famille et les amis, mais surtout pour travailler avec ma grande sœur sur son projet qui est connu sous Layu. Je suis artiste chanteuse, actrice et mannequin.
AIDA SOCK ET LA MUSIQUE
La musique :
La musique a toujours été là comme le mannequinat et le cinéma. La musique c’est moi, elle fait partie intégrante de ma vie depuis toujours. Je chantais déjà dans les fêtes d’école et j’ai un frère qui s’appel Ben Bass qui est toujours aux USA et fait aussi de la musique. Je fais de la world musique et je dirai même que c’est de la fusion parce qu’il m’arrive de mêler des rythmes et des sonorités de tous genres. Je choisi le beat par rapport au thématique de la musique. Je ne me limite pas à un seul genre de musique. Je préfère l’ouverture. Je travaille avec tous les artistes qui veulent bien travailler avec moi. Il y par exemple Canabasse, Daara J Family, les autres artistes qui étaient à The Voice comme Saliou ou Obree pour ne citer que ceux là. Il m’est arrivé de participer à The Voice Afrique francophone qui reste pour le moment ma plus grande expérience scénique.
The Voice Afrique Francophone :
J’ai été contacté de la France par une personne qui cherchait des gens pour participer à la compétition. Au début j’étais un peu réticente mais des amis m’ont convaincu et c’est comme ca que mon aventure a débuté. Après l’audition, j’ai rejoint l’équipe de Charlotte DIPANDA. J’ai été éliminé aux <<Battles>> contre Marie Love sur la chanson <<Na Gode>> de l’artiste nigérianne Yemi ALADE. Après l’élimination, j’étais un peu déçu parce que personnellement je n’étais pas partie pour perdre naturellement mais j’ai pu acquérir de l’expérience et j’ai eu aussi une confirmation de ma voix, ce qui était vraiment utile pour ma carrière. Depuis mon retour, j’ai eu à faire des <<covers>> qui passent souvent sur certaines chaines de télévision sénégalaise. Je n’ai pas encore sortie mes propres chansons mais je travail dessus et vous pouvez vous attendre à une belle surprise.
Les covers :
Depuis The Voice, j'ai eu à faire quatre covers qui passent sur certaines chaines de télévivion sénégalaise. Il y a <<I'm in love with you>> d'Erikah BADU et Stephen MARLEY. Puis <<Nagode>> de l'artiste nigérianne Yémi ALADE. Celui là je l'ai fait en hommage à ma mère et à mes deux soeurs lors de la journée internationale de la femme. J'ai aussi fait le cover de la chanson d'Ayo <<Down on my knees>> et enfin <<Moments like these>> de Mariama.
LES AUTRES PASSIONS D’AIDA SOCK
Le mannequinat :
C’est une passion mais il est arrivé par pur hasard dans ma vie. On me l’a proposé par hasard et j’ai aussitôt accepté. En tant qu’étudiante, il fallait aussi que je me fasse un peu d’argent de poche et cette proposition était arrivée à un moment propice (rires). J’ai commencé à défiler une fois que je suis arrivée aux USA. Comme podiums, j’ai fait <<LissaBlue>>, <<Miami FashionWeek>> et beaucoup de <<fashion show>>. J’ai aussi fait des photos shoot pour JCPenney et j’ai collaboré avec Selly Raby Kane en faisant son<< look book>> à deux reprises et une des tenues que j’ai porté a été portée par Beyonce à son tour. (Rires) Je lui ai aussitôt envoyé un message pour lui dire que j’avais porté la tenue avant Beyoncé quand celle-ci est sortie avec dans les rues de New York. J’ai aussi travaillé avec Adama Paris derrière la caméra en apprenant aux mannequins comment défiler dans son émission <<la nouvelle top>>. En dehors de ces deux créatrices, je n’ai pas travaillé avec d’autres designers sénégalais ou fait de défilé pour eux. Mais je serai heureuse de le faire !
La mode :
J’adore la mode, ma mère est couturière et j’ai grandi avec toute l’euphorie que demande ce milieu. Cependant, je ne me prends surtout pas la tête en matière de mode. On peut dire que je suis <<bipolaire>> dans ce domaine. Je ne suis pas <<Fashion Victime>>. Je n’irai jamais porter un vêtement qui ne me va pas même si celui ci est à la mode. En général, je travaille avec un designer qui me fait mes tenues. Elle s’appelle Adama, la marque Deedo mais je vais voir aussi d’autres stylistes ou je porte des tenues qui me plaisent vraiment et qui n’ont pas été faites par des stylistes. Je ne me complique vraiment pas la vie.
Le make-up :
J’aime le make-up comme toutes les femmes je suppose mais je ne suis pas aussi accro en la matière. Je n’aime pas agresser ma peau avec trop de make-up. Je ne me prends pas la tête avec ça car il m’arrive de sortir sans make-up. Les marques de cosmétique que j’aime utiliser c’est du <<Mac>> ou du<<make-up forever>>. Pour les Lipstics, j’aime tout ce qui est matte ou foncé parce que je trouve que ca me va mieux avec la couleur de peau que j’ai.
Le stylisme :
Il n’est pas exclu que je fasse quelques collaborations avec des stylistes pour des collections <<capsules>>. Je vais travailler sur des produits que les gens aimeraient bien que je crée et qui seront à mon image, sur lesquels ils pourraient se reconnaitre. Cependant, ce sera mon seul rapport avec le stylisme parce que je ne pense pas m’y focaliser carrément comme le font les stylistes. Je suis concentrée sur la musique.
Le cinéma :
Je suis aussi actrice et j’ai reçu quelques propositions pour jouer dans des séries ici au Sénégal mais je préfère marcher step by step. J’ai fait quelques pilotes et quelques vidéos au Sénégal et aux USA. Je suis d’une famille très conservatrice dont les membres sont en générale dans le domaine du business et donc il faut que je fasse très attention à mon image. Déjà mon ambition pour la musique a été prise au sérieux lors de la compétition de <<The Voice Afrique Francophone>> et donc il faut que je montre que je suis vraiment à fond dedans mais le cinéma n’est pas exclu.
LES POINTS DE VUE D’AIDA SOCK
Conseils aux jeunes qui veulent se lancer dans la mode, la musique ou le cinéma:
Les conseils que je donnerai aux jeunes qui veulent se lancer dans le domaine de la mode, de la musique et du cinéma, c’est de ne pas avoir peur et se lancer à 100% dans sa passion. La peur est toujours un motif pour ne pas se lancer. Il faut bien réfléchir à ce qu’on fait. Il ne faut juste pas se lever et se lancer dans un domaine sans y avoir à priori réfléchi sérieusement, pesé le pour et le contre. Finalement quand on décide de faire quelque chose, il faut le faire sérieusement, se donner à 200% pour que ça puisse se réaliser et il ne faut pas oublier d’assumer son choix.
La vision que vous avez de la musique africaine en générale et sénégalaise en particulier :
La musique africaine est en pleine expansion avec l’afro beat qui cartonne à travers le monde entier. Universal s’est installé en Afrique, en Côte d’Ivoire et ceci est une confirmation de cette <<grandeur>> de la musique africaine.
Quant à la musique sénégalaise, je dirai qu’elle est beaucoup plus limitée parce que le genre de musique qui se fait, la rythmique, la langue, sont plus difficiles à exporter. Je pense qu’il faudrait mélanger le Mbalax à d’autres rythmes comme l’afro beat, le jazz, le blues etc. Il faut faire une fusion de rythme comme le groupe <<MAABO>>par exemple pour pouvoir exporter notre musique comme l’on fait les nigérians. Ils ne sont pas venus au devant de la scène avec l’afro beat du jour au lendemain, ils se sont beaucoup battus.
Votre vision du show biz sénégalais :
Il faut faire évoluer ce domaine. Il n’y a aucune aide et pourtant il y a une pléthore de talents qui ne demandent qu’à être financée. Quand vous voulez organiser un évènement, c’est un parcours du combattant. Un artiste à besoin de support et pas seulement d’encouragements. Moi personnellement je n’attends rien de l’état mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il faut vraiment débourser des moyens financiers et aider les artistes qui sont très talentueux.
Vos rapports avec les artistes sénégalais :
Je n’ai aucun problème avec les artistes sénégalais en tout cas pas que je sache. On s’entend et j’ai une personnalité qui me permet d’aller à la rencontre de quelqu’un en cas de problème pour en parler et passer l’éponge. Je ne me complique jamais la vie.
Fréquentez-vous quotidiennement des célébrités ?
J’ai un cercle d’amis avec qui je partage des moments très agréables mais je ne préfère pas citer de noms. Je ne vois pas l’importance de les citer.
Si vous aviez une seule chose à changer dans le monde, quelle serait-elle ?
Ce que je changerai, c’est la haine qui se trouve chez certains en mettant beaucoup d’amour dans le cœur des gens. Aimons nous autant qu’on peu parce que la vie est trop courte.
Votre relation avec les réseaux sociaux :
Je vais beaucoup sur les réseaux sociaux. Dans ce siècle, c’est le moyen le plus rapide de travailler et de s’amuser en même temps. Je suis sur Facebook, Snapchat, Instagram où je suis très active. J’y post tout le temps des photos, des citations, des images que j’aime et je fais aussi des directs mais je garde aussi ma vie privée très <<privée>>.
Conseil aux jeunes face aux brouteurs :
Les réseaux sociaux ont été crée pour s’amuser. Il faut que les jeunes sachent que ce n’est pas la vraie vie. Il y a certaines personnes qui aiment tellement les réseaux sociaux au point de s’inventer une vie qu’elles finissent par prendre pour la réalité. Il faut faire très attention parce que ce n’est pas la vraie vie. La vraie vie est celle que l’on vit à la maison avec la famille, celle qu’on vit avec ses amis proches. Il faut toujours prendre un recul avec ce qui s’y passe de louche. Il y a trop de personnes malintentionnées et donc il faut savoir discerner le bien du mal, la vérité de la réalité et ne pas s’adonner aux petites guerres à travers les médias sociaux. Moi en tout cas, je ne m’y adonne pas. Je vois des commentaires négatifs tout le temps mais je ne perds pas mon temps à répondre à tout ce qui ressemble à une provocation. Je lis le commentaire, je ris et je passe à autre chose de plus important. Si jamais c’est une personne que je connais, je lui dirai juste de parler du problème ouvertement et on passe à autre chose.
Votre modèle de tous les jours :
Je vais peut être décevoir plus d’un mais c’est mon papa qui est mon modèle dans la vie. Tout en lui m’inspirait et c’est le cas encore même s’il n’est plus de ce monde. Je ne vois pas le but d’aller chercher quelqu’un d’autre comme modèle quand mes parents le sont.
LES INSPIRATIONS D’AIDA SOCK
Music inspiration:
C’est déjà Lauryn Hill qui est mon idole. J’adore son style musical. J’aime beaucoup Rihanna mais c’est surtout son côté business woman qui m’inspire. Au Sénégal, Il y a Cheikh LÔ, Youssou NDOUR…, qui sont de très grands chanteurs dont les efforts ont beaucoup payé.
Model (mannequin) inspiration :
Dans ce domaine, c’est Naomie Campbell. Certains diront peut être qu’ils s’attendaient à cette réponse mais il faut reconnaitre que Naomie Campbell est encore la seule de toute sa génération à défiler. C’est une femme inspirante qui s’est beaucoup battu pour arriver au stade où elle est et ce n’est pas rien. J’admire aussi énormément Tyra Banks ! Grande business woman qui a su se reconvertir.
LE JARDIN SECRET D’AIDA SOCK
La première chose que vous faites quand vous vous levez :
C’est regarder mon téléphone comme tous les jeunes de 2017. Je vérifie si j’ai des messages ou e-mails et après je vais prendre mon café.
Votre plus grande peur :
J’ai peur d’avoir plus tard des regrets, de ne pas avoir fait certaines choses que j’aurai aimé ou dû faire. J’aimerai bien pouvoir me dire dans le futur que je n’ai aucun regret et que j’ai pu accomplir tous mes souhaits.
Vos regrets :
Présentement je n’en ai pas. J’essai d’accomplir rapidement mais sûrement toutes les choses que j’ai entamées.
Votre plus grand souhait :
C’est la réussite. Quand je parle de réussite ce n’est pas uniquement financièrement. Je parle du bonheur.
Un cœur à prendre ?
(Rires). C’est un secret que je préfère taire.
Plus beau souvenir :
C’était ma graduation. Mes parents se sont déplacés jusqu’au USA et j’étais fière de les avoir rendu très fière de moi. Ils étaient très contents et ceci reste mon plus beau souvenir.
Pire souvenir :
C’est le décès de mon papa. C’était très dur mais je l’ai aussi accepté parce que je me dis que c’est ce qui devait arriver et j’espère juste qu’il est bien là où il est.
Votre passe-temps favori :
Quand je termine tout ce que j’ai à faire, j’adore me poser tranquillement dans des endroits très calmes. Je passe du temps avec la famille, les amis et surtout j’adore jouer avec ma nièce.
Vos derniers mots :
Merci à vous de m’avoir interviewé. C’était cool. Je dirai juste aux lecteurs de s’amuser quand il le faut et de travailler quand il le faut aussi. Il faut rester bien dans tous les sens du terme et ne pas se compliquer la vie surtout. La vie est très simple et donc prenons-la le plus simplement possible pour vivre paisiblement.
Комментарии